Commémoration du 8 mai 1945

Ce matin, les habitants de Dyo se sont rassemblés autour du monument aux morts pour célébrer la victoire du 8 mai 1945 et rendre hommage à Michel Martin, porte drapeau, décédé le week-end dernier.

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Bonjour à tous

Merci d’être présent avec nous ce matin.

C’est une cérémonie particulière à laquelle nous allons tous participer.

Particulière parce que nous sommes en 2024 et que cette année nous allons célébrer le 80ème    anniversaire du débarquement de Normandie, le 80ème anniversaire du débarquement de Provence et le 80ème anniversaire de la libération de Paris.

Et particulière aussi car nous avons appris ce week-end le décès de notre porte-drapeau, Michel Martin. Et nous allons donc dans un instant lui rendre hommage, lui qui se faisait un devoir d’être parmi nous lors de chaque commémoration.

Mais avant cela,

J’aimerais que chacun ait conscience de la chance que nous avons aujourd’hui d’avoir le choix.

D’avoir le choix de pouvoir organiser cette cérémonie à l’extérieur ou à l’abri.

D’avoir le choix de l’horaire, j’aurais très bien pu vous envoyer un message hier soir pour vous dire que l’on avançait la cérémonie à 9 heures afin de profiter d’une éclaircie.

D’avoir le choix tout simplement de vivre notre vie comme bonne nous plait.

Le choix, malheureusement, les soldats à qui nous allons rendre hommage aujourd’hui, ils ne l’ont pas eu.

Ils n’ont pas eu le choix de la date de leur départ à la guerre.

S’ils devaient arriver dans leur caserne le lundi 6, ce n’était pas le mardi 7 ou le mercredi 8.

Ils n’ont pas eu le choix non plus de leurs conditions de vie au front.

S’il pleuvait dans les tranchées, ils n’avaient d’autres choix que de se mouiller, se salir et combattre afin de libérer leur pays et, pour les plus chanceux d’entre eux, retrouver leurs amis et leurs      familles.

Par respect pour tous ces soldats, il est donc important que nous continuions de transmettre à la jeune génération la mémoire de ces événements historiques et tragiques.

Enseigner l’Histoire et transmettre la mémoire collective à des enfants n’est pas toujours évident.

Lorsqu’on leur parle d’un événement lointain, comme la première ou la deuxième guerre mondiale, ils ont du mal à se représenter la réalité de tels conflits et à les situer dans une chronologie.

Cela est d’autant plus vrai qu’il n’y a plus aujourd’hui de témoins directs de la Guerre de 14-18.

Il n’y a plus d’arrière-grands-parents qui pourraient raconter ce qu’ils ont vécu.

C’est l’une des raisons pour laquelle, il est très important de voir les enfants participer à ces      cérémonies organisées au monument aux morts.

C’est une manière de rendre la réalité plus concrète.

C’est l’occasion de penser à ceux qui sont morts pour notre pays et de réfléchir à ces moments cruels, en se demandant ce que l’on peut faire pour préserver la paix dans laquelle nous vivons  depuis près de 80 ans.

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La Paix c’était bien plus qu’un mot pour notre ami Michel.

Et la Guerre un souvenir douloureux qu’il partageait volontiers avec toutes les personnes qui souhaitaient l’écouter.

Je me souviens d’une très longue discussion que nous avions eue par le passé alors que je n’étais pas encore Maire mais simple correspondant local de presse.

Ce jour-là, nous étions à St Symphorien des Bois pour commémorer le « cessez-le-feu du 19 mars 1962 » de la Guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

Et lors du vin d’honneur, tu m’avais remercié de rendre ces cérémonies visibles dans la presse et de continuer de parler chaque année de ces atrocités vécues par n’importe quel soldat de n’importe quelle guerre.

S’en est suivie, un très long échange sur le devoir que nous avons tous de transmettre ces périodes dramatiques qu’ont vécu ces jeunes dès la vingtaine passée.

Alors pour rappel, Michel était né le 13 juillet 1937, il n’avait pas encore 7 ans lorsque les troupes alliées ont débarqué en Normandie.

Et à peine plus de 22 ans quand il est parti combattre en Algérie le 10 septembre 1957.

Durant 22 mois, il a combattu au front au péril de sa vie et n’a bénéficié que de deux petits séjours dans notre commune, lui permettant de revoir quelques instants, sa famille et ses amis.

Un retour avec des oranges d’Afrique du Nord qui faisait la fierté de sa maman.

Ce n’est que le 8 décembre 1959 qu’il revient définitivement à Dyo ce qui lui permettra de passer les fêtes de Noël en famille.

Depuis, il a toujours participé aux cérémonies commémoratives locales et c’est avec beaucoup de fierté et de simplicité qu’il avait accepté de succéder à Louis Lapalus comme Porte Drapeau de la commune de Dyo.

Aujourd’hui, symboliquement nous avons donc décidé de laisser ce drapeau seul au coin du monument et de mettre tous les drapeaux en berne en hommage à Michel dont les obsèques seront célébrés ce vendredi à 10 heures en l’église de Dyo.

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On est donc tous réunis ce matin pour commémorer la victoire du 8 mai 1945 et se remémorer le nom des enfants du village qui ont perdu la vie durant ces combats.

Mais j’aimerais qu’on ait également une pensée pour tous les autres. Pour tous ceux qui ont     combattu pour notre liberté et qui sont disparus depuis.

Et c’est la raison pour laquelle, lors du prochain Conseil Municipal, je proposerais qu’une plaque soit apposée, le 24 août prochain, dans cet enclos en souvenir de tous les soldats de toutes les guerres.

Des personnes que l’on a tous connu, des voisins, des parents, des grands-parents, des oncles, grands-oncles, tout simplement des Dyotois qui ne sont plus parmi nous, mais qui méritent qu’on ait également une pensée pour eux lors de chaque commémoration.

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Je vais désormais passer à lecture du message  de Monsieur Sébastien LECORNU, ministre des Armées, et de Madame Patricia MIRALLÈS, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire

Il y a 79 ans, à Berlin, la France surmontait « l’étrange défaite » de mai 1940 et l’esprit de collaboration. Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait, le fracas des armes se taisait en Europe.

Ce jour-là, il faisait chaud sur la France comme dans le cœur des Français lorsqu’ils ont appris la nouvelle : « La guerre est gagnée ! Voici la Victoire ! ». Ces quelques mots, prononcés par la voix du Général de Gaulle, qui depuis le 18 juin 1940 avait poursuivi le combat, ont résonné dans le pays, et bien au-delà.

La délivrance est là. Et, en même temps que les larmes de joie, la douleur fait briller les yeux des Françaises et des Français.

Car la Victoire, si heureuse soit elle, n’efface ni la guerre qui a eu lieu, ni ses ravages et ni ses morts. Des ruines de Rennes et de Saint-Lô, aux plages de Normandie et de Provence, d’Oradour-sur-Glane aux monuments aux morts sur lesquels on gravera bientôt des noms nouveaux : c’est dans un silence de mort que résonnent les premiers cris de la Libération. Dans le silence des murs d’Izieu et de celui de toutes les maisons dont les habitants furent assassinés.
Le 8 mai 1945, dans un élan collectif, chacun pleure les morts et salue ceux qui ont combattu. 79 ans après, réunis devant nos monuments aux morts, nous leur rendons un même hommage.

Nous nous souvenons de ceux de 40 et de leurs efforts héroïques, à Montcornet, à Saumur, à Narvik ou dans les Alpes.

Nous nous souvenons des hommes et des femmes qui ont refusé d’abandonner la Patrie à ceux qui l’avaient occupée et à ceux qui l’avaient trahie. Résistants, ils s’étaient engagés sans calcul, sans garantie, mais résolus à vivre libre ou à mourir.

Nous nous souvenons des combattants des Forces Françaises Libres, venant de France, d’Afrique, des outre-mer et d’ailleurs. Ils étaient soldats, légionnaires, aviateurs, tirailleurs, marsouins ou marins. Ils sont arrivés sur les plages de Normandie et de Provence après les glorieux combats de Bir-Hakeim, de Koufra, dans les sables des déserts d’Afrique et du Levant, à Monte Cassino. Ils débarquaient en France, guidés par la liberté, qu’ils aimaient plus que leur propre vie. Ils se sont battus et n’ont jamais plié.

Nous nous souvenons du soutien décisif de nos Alliés d’alors, de ces combattants partis à l’assaut de l’ennemi côte à côte avec les Français libres, de ces millions d’hommes et de femmes qui se sont unis pour hâter la Victoire.

Nous nous souvenons également de toutes les victimes civiles qui payèrent un immense tribut. Elles trouvèrent la mort dans les exactions de l’occupant ou les bombardements de l’invasion ou de la Libération.

Nous nous souvenons des victimes de la déportation politique et raciale, dans les camps de concentration et dans les camps de la mort. Nous nous souvenons des juifs, tziganes, homosexuels, handicapés physiques ou mentaux, haïs et assassinés simplement parce qu’un jour ils étaient nés.

Nous nous souvenons aussi de ces Français et des ces Françaises d’Alsace ou de Moselle, enrôlés malgré eux dans l’armée de l’occupant, sous un drapeau qui n’était pas le leur.

Il y a 79 ans, la France et l’Europe avaient perdu leur innocence. Et c’est avec la conscience grave du passé que chacun se mit à imaginer les jours heureux. Avant même la fin de la guerre, de nouveaux défis se faisaient jour. De nouvelles ambitions, aussi.

Une ambition politique partagée par toutes les forces qui avaient contribué à la Libération et qui, rassemblées autour du général de Gaulle, avaient formé un gouvernement provisoire. L’ambition de l’établissement de la démocratie la plus large, car les peuples avaient compris, par les armes et par le sang versé, que le nationalisme est un fusil chargé. Tous pressentaient déjà que la construction européenne serait nécessaire au salut de l’Europe.

Une ambition sociale, celle de la sécurité sociale, du droit au travail, de la sécurité de l’emploi. Celle qui a donné à tous les enfants la possibilité de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture, pour que soit ainsi promue une élite non de naissance mais de mérite.

Une ambition économique qui, ne se limitant pas à la reconstruction, a offert à notre pays les moyens de son indépendance et de sa prospérité.

De la guerre, du 8 mai 1945, nous avons conservé une mémoire. Celle-ci s’est nourrie de l’histoire des combats de la France Libre et de la Résistance comme de celle de la déportation et de la collaboration. Cette mémoire est notre héritage autant qu’une leçon.

Depuis 79 ans, nous ne l’avons pas oubliée. Pour toujours, elle nous anime.

Vive la République !

Vive la France !

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Avant que les enfants entrent en action, j’aimerais qu’on ait une pensée pour tous les soldats    dyotois dont le nom est gravé dans la pierre de ce monument.

JEAN MARIE AUGROS

PHILIBERT AUGROS

LAZARE BASSET

JULES BOLAND

François BOURGEON

JEAN BOURGEON

JEAN BOURSOT

CLAUDE BRIVET

JOSEPH PHILIBERT BRIVET

MONSIEUR CHANRION

JOANNY COLIN

JEAN MARIE COMTE

JOANNY COMTE

CLAUDE MARIE CORNELOUP

JEAN CLAUDE CORNELOUP

JEAN DAUVERGNE

JEAN MARIE DAUVERGNE

CHARLES JEAN CLAUDE DAUVERGNE

CLAUDE MARIE DELORME

JEAN CLAUDE DESCHAMPS

JEAN MARIE DESCHAMPS

JOANNY DESCHARNE

LUCIEN JEAN MARIE DEVAUX

MARIUS DEVAUX

CLAUDE DEVAUX

CLAUDE MARIE DUCERF LE PERRET

CLAUDE MARIE DUCERF MANS

JEAN MARIE DUCERF

LOUIS ANTOINE DUCHARNE

MONSIEUR DUMOULIN

LOUIS LUCIEN FAYOLLE

JEAN LOUIS FAYOLLE

JEAN ANTOINE GONDARD

JEAN MARIE GONDARD

JEAN MARIE GRIZARD

CLAUDE MARIE JANIN

PAUL JANIN

CLAUDE LACHARNET

François LACROIX

ALPHONSE LAMBOROT

JEAN LANTIER

JEAN MARIE LIVET

CLAUDE MARIE LEVEQUE

JEAN MARIE MACHILLOT

JEAN MARIE JOSEPH MATHIEU

CLAUDE MARQUETOUT

MONSIEUR MOMMESSIN

CLAUDE MONNET

JEAN MARIE MORIN

ANTOINE PANIER

JOSEPH PERRIN

François RAVOLET

PAUL RAJAUD

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Je vais demander à Clément et India de s’approcher.

Et ensemble, vous allez déposer au pied du monument une composition florale en mémoire de tous les soldats de toutes les guerres.

Restez en place pour les photos

Merci à tous les deux.

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Je vais demander maintenant à Léna, Augustine et Loan de s’approcher du monument.

Et chacun va allumer une couleur, le bleu, le blanc, et le Rouge.

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Et pendant que s’envole dans le ciel, les couleurs de notre beau pays, je vous demande de bien  vouloir respecter une minute de silence.

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Merci à tous de votre participation.

Je vous donne rendez-vous le samedi 24 août en après-midi pour un grand rassemblement de tous les habitants de la commune.

On commémorera, ici devant ce monument, le 80ème anniversaire de l’attaque du Train à Paray le Monial.  Un tragique évènement durant lequel deux enfants du village y ont perdu la vie.

On se regroupera ensuite pour une grande photo de tous les participants qui sera effectué par drone si le temps le permet

On continuera avec un petit discours, la présentation des nouveaux habitants, on célébrera la      retraite de Pascal Baligand, on vous présentera son remplaçant Guy Bordes, on présentera aussi Nastassia pour ceux qui ne la connaissent pas encore.

Et bien évidemment, on terminera par un verre de l’amitié.

Je ne sais pas vous, mais moi j’ai soif donc je vous propose de passer dans la salle de l’amitié ou vous pourrez découvrir pour certains les travaux effectués par des bénévoles, boire un petit verre et déguster la brioche aux grattons de la boulangerie de St Julien de Civry.

Merci encore pour votre participation

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